jeudi 10 mars 2011

Lost myself

Il y a des jours comme ça , où tu te perds dans ta propre histoire. Tu navigues entre la réalité et ce à quoi tu voudrais qu'elle ressemble.
Surexcitée à l'idée de rentrer chez moi dans moins de 2 mois je ne tiens plus en place et pourtant, ... Pourtant je m'arrête un instant et fixe ce paysage abusivement trop blanc. Qui me rend malade ... et la machine s'enclenche, je pense, je pense, 20 ans de souvenirs s'entremêlent, des voix , des rires, des paysages par ci, par là ... La réalité me rattrape, impossible d'y échapper.
Je ne suis chez moi nul part désormais. Chaque jour quelque chose ou quelqu'un me le rappel. Mon accent illumines les regards ou les rendent méfiants, mais dans chaque cas il suscitent des questions qui commencent toujours pas '' D'où venez-vous ? ''. Que voulez-vous répondre à ça autre que la vérité ? Pouvez-vous vraiment prétendre de ne pas venir d'ailleurs ? Impossible de l'oublier, il y a toujours quelqu'un pour vous le rappeler.
Et puis, je sais pertinemment que même là-bas, ce pays qui est le mien et qui m'a vu grandir pendant 15 ans devient aussi petit à petit une terre étrangère. Les années passent les rues, les gens , les histoires changent. Je change, mon accent se démarque malgré moi.
Et c'est sans aucun doute qu'une personne ou l'autre me fera remarquer avec amusement cette différence. C'est avec certitude que je vais avoir manqué des dizaines de périples, de rumeurs, que je vais débarquer comme un cheveux dans la soupe dans cette vie, ce cours des choses qui aura continué sans moi. Impossible de rattraper ce temps perdu, de rebâtir sur ce vide, de rafistoler ces relations que le temps et la distance aura pris plaisir à détruire.

Et cette certitude, cette simplicité d'être chez soi quelque part, de passer inaperçu est absente depuis trop longtemps maintenant. Et je déteste tellement se sentiment, ce statut qui me suit partout où je vais, qui ne me quitte plus.

Et je me suis perdue quelque part durant ce voyage entre ici et là .