lundi 27 décembre 2010

Le jeu de la vie

Elle me regarde, et brise le silence. D'une phrase entrecoupée, elle me demande : '' Est-ce que tu crois que la vie c'est comme une partie de poker ? '' . Elle se tait, regard vide, le cœur tremblant. Et moi qui reste là, en silence, à regarder cette flamme s'éteindre dans le fond de ses yeux. Et moi qui ne trouve pas les mots. Mais comment lui dire, que oui , mais que ce n'est pas ce qu'elle croit. Que dans la vie comme au Poker , on perd parfois , une partie ici ou là . Que la vie est faite comme ça, de hauts et de bas mais qu'il n'est jamais trop tard, qu'on a toujours un jeton caché dans notre poche quelque part. Qu'il y a toujours une chance. Qu'on fini par gagner une partie ici ou là. Comment lui dire que pour rester dans le jeu, elle ne peut pas exiger de gagner chaque instant, qu'elle ne peut pas penser qu'il n'y a que perdant et gagnant. Qu'il y a ces joueurs parfois, qui perdent, qui misent sur des erreurs, dans l'aveuglette, qui se trompent, qui s'affaiblissent. Que ces défaites sont faites pour apprendre, qu'il suffit de s'arrêter, d'analyser de comprendre et de recommencer.Et puis, si tout semble trop flou, que trouver où se trouve la faille n'est pas si facile, qu'il faut continuer de jouer, le plus que possible. De prendre des risques sans trop penser, de jouer pour le plaisir, juste comme ça. De se concentrer pour rester sur le meilleur des chemins , sortir ses plus belles cartes, rester vigilante aux bluffeurs, apprendre à les connaître, à scruter leur regard pour leur livrer notre confiance. Comment lui dire que parfois, il y a ces cartes qui sortent sans qu'on s'y attende. Parfois des cartes de merde, un deux de trèfle, un 8 de cœur. Et parfois, tu regarde tes cartes, tu ouvres les yeux un matin et tu réalises, que soudainement le jeu à changé, que tu as dans tes mains des cartes fortes, deux rois peut être. Et alors, tu te relèves, bien droite sur ta chaise, et tu mises . Tu mises 50 ou bien ton plus beau sourire. Tu mises l'amour, l'espoir. Tu avances. Et si au prochain tour, la vie te joue encore un tour, tu regardes, ce petit paquet de jeton à côté de toi, tu regarde tous ces souvenirs qui t'ont suivi jusque là, et rappel toi, de cette victoire, de ces réussites, de ce bonheur. Souviens toi que la vie c'est comme un jeu, il suffit de vouloir jouer, de se battre pour gagner, d'accepter les défaites. Il suffit d'ouvrir son cœur, sans trop avoir peur. D'apprendre à cerner les gens, à les connaître. De suivre le courant sans baisser les bras, de se souvenir de tout ce que l'on a plutôt que de fondre en larme devant ce qu'on a pas. Mais comment trouver les mots, pour lui dire tout ça, pour qu'elle veuille les entendre et surtout les comprendre. Comment lui dire que ses larmes me fend le cœur, que ça fait, oh putain, tellement mal. Lui dire que je crois en ses capacités de joueurs, que je vois tout ce le potentiel qu'elle a , toutes ces belles cartes qu'elle tien dans ses mains. Que je serai toujours là pour lui tendre la main, tricher secrètement, lui glisser une bonne carte sous la table. Et lui dire ... Que je crois sincèrement, sans bluffer, prête à mettre '' all in '' en misant que tout ira bien.

mardi 9 novembre 2010

..

Et je me retrouve là, figée, les pieds nu sur le bois glacial, la tête vers le ciel. Je cherche la plénitude, l'espoir, cette quiétude, cette sérénité qui semble cette évaporée. Je suis la, je contemple les étoiles, en silence. Je recherche un signe, un message. J'y cherche ton sourire, j'imagine ta voix. Je cherche dans ces souvenirs ton pardon, ta gratitude. Je ne cligne pas des yeux, je les fixes, je leurs murmures des mots incompréhensible que ma tête ne semble pas comprendre. Je les supplie. Et j'attends, j'attends une réponse, j'attends un signe, un message, j'attends ...
Et tout devient sombre, ce ne sont plus des étoiles paisibles dans ce ciel endormi, ce sont des armes, des ennemis, des poignards en plein cœur. Et je ferme les yeux, je ne veux plus rien voir, ne plus entendre ces voix. Je veux disparaître alors, quitter. Mais je reste là, le regard perdu sur ce ciel immense qui ne reflète rien d'autre que cette solitude et ce profond silence qui ne me quitte plus. Et je les imagine tomber, s'écraser, me toucher, me brûler. Comme des cris, des injures que l'on m'adresserait, comme des larmes, de la déception que tu me destinerais .
Et je suis là, tremblante, fragile, seule au milieu de la nuit. Et je ne pense qu'à toi, qu'à vous, qu'à cet éphémère bonheur.

dimanche 17 octobre 2010

Cet enfant, ce frère

Comment , comment dire à cet enfant que je suis désolée, que ce n'est pas normal, que j'aurais aimé l'aider, lui tendre la main, l'emmener. L'emmener loin de cette violence, de ces coups, de ces cris. Le serrer dans mes bras en lui promettant que tout ira bien, l'écouter, le consoler. Comment pourrais-je un jour lui expliquer combien j'ai trouvé ça dur d'être spectatrice de sa douleur, combien je me suis sentie impuissante sans pouvoir l'aider. Et comment pourra t il croire un jour tout ceci alors que je n'ai jamais rien fait. Je n'ai jamais retenu cette main qui arrêtait sa course folle sur son corps d'enfant. Quand je n'ai jamais pris la parole en leur disant d'arrêter, quand je l'ai si peu souvent pris dans mes bras pour le consoler quand je le trouvais tremblant, en larme dans le coin de la cours. Comment pourra t il me pardonner de n'avoir rien fait, rien dit, de ne pas l'avoir protégé?
Peux t il seulement savoir que l'adulte que j'étais, cloîtrée dans sa chambre se bouchait les oreilles pour ne pas entendre ses cris. Pourra t il seulement imaginer ces cauchemar qui ont hanté mes nuits.
Sera t il un jour que j'aurais aimé lui parler, m'excuser, lui expliquer, lui demander pourquoi, pourquoi il continuait à désobéir autant quand il savait ce qu'il l'attendait à son retour ? J'aurais aimé essayer quelque chose, l'encourager, le féliciter, le disputer sans violence ni insulte quand c'était nécessaire. Comprendra t il que la barrière de la langue rendait tout cela impossible, qu'à part des sourcils froncés, un clin d'œil ou un sourire, communiquer était impossible.

Comprendra t il que je n'avais pas le choix, que je ne pouvais pas arriver comme ça et tout changer, leur dicter quoi faire? Sais t il combien je suis désolée de l'avoir sans déçu , de ne pas avoir répondu à son appel ce soir où dans ses hurlements il y a glissé mon nom.

Mais dites lui que je le considère comme mon frère, dites lui que je prie pour lui, que je l'aime et que je suis désolée.

vendredi 17 septembre 2010



Il est là , il est jeune comme vous , comme moi . Assis en silence sur ce banc de pierre il regarde , il écoute , il pense ... Il imagine . Il imagine le monde là bas , au bout de cette étendue d'eau qui se balance sous ses yeux . Il imagine le monde tel qu'il pourrait être sans que ce soit à travers cet écran de télévision. Il rêve de voyager, de découvrir , de rencontrer . Et pourtant . Il est toujours là , coincée dans ce pays qui est le sien . Comme l'a été son père ainsi que son grand-père. Il se permet un instant de répit. Il ne fronce pas un sourcil , ne courbe pas le dos , n'hausse pas le ton de la voix , ne verse pas une larme . Il reste droit sur ce banc de pierre et ne serre pas un poing . Il voudrait pourtant parfois quitter cette terre et aller voir ailleurs . Il ne rêve pas comme toi d'un voyage tout inclut sur le bord d'une plage , alcool à volonté . Sait il seulement que ca existe ? A-t-il seulement le temps de songer à tant de superficialité ? Il aime sa terre , sa famille et ses amis . Il est fier de ce qu'il est et ne se plaint jamais . Mais il y a des jours comme ça , où il passe des semaines , des mois à attendre un appel , un chantier , du travailler pour avoir de quoi manger . Et ces jours là , il ne lâche plus cet horizon du regard . Il y pense sans cesse ... Et si , et si seulement il pouvait , si il savait comment se rendre là-bas . Il est prêt à travailler jour et nuit , à dormir au pied d'un lit , à se cacher, à se taire . Il ne demande que du travaille , de l'argent , de quoi envoyer sa petite soeur à l'école , elle qui travaille si fort pour réussir . Pour offrir à déjeuner à son père , à son frère . Il a ton âge , mon âge , la vingtaine à peine et pourtant , il est là au bord de l'eau la tête lourde . Il aimerait , mais il ne peut pas . Il prie sans cesse , en se disant un jour peut être ... Aura-t-il enfin le droit , tiendra-t-il enfin un jour ce papier qui lui donnera le droit à l'égalité , à l'espoir , le droit de parcourir ce monde qui n'appartient à personne ? Quittera-t-il un jour ce banc de pierre pour u
n avenir meilleurs et pourtant toujours précaire ?

mercredi 4 août 2010

Retour ..

De retour après avoir passé 2 mois et demi dans ce pays du sud , le Sénégal , terre de teranga. De retour ? Est ce en fait réellement possible de tout à fait en revenir ? Partir sans se retourner , sans y laisser un bout de soi , sans y laisser coeur et âme ?
Et si seulement il était possible de mettre en mot tout ce que j'y ai vécu , tout ce que ces gens merveilleux m'ont appris . Si seulement je pouvais transmettre ce nouveau savoir qui devrait être un acquis indispensable à chacun . C'est dans la crainte , la peur de l'inconnu que j'y ai mis les pieds. J'avais peur de ce que j'allais y trouver, peur de la différence et de ma propre réaction dans un tel contexte. Et pourtant ... Pourtant c'est la gorge nouée que j'en parle aujourd'hui. Le temps est passé tellement vite ... Trop vite. J'ai appris à vivre vraiment, sans craindre demain , sans douter sans cesse . J'ai appris à aimer les gens autrement , à leur ouvrir ma porte , à leur tendre la main . J'ai appris à écouter , à me poser . J'ai appris que la misère rendait les gens plus fort , j'ai appris toutes ces choses qui ne s'expliquent pas ...
J'y ai découvert une seconde famille où l'amour , l'espoir et la foi règne en toute sérénité. Ils m'ont offert un toit , une place autour de leur repas , un nom . Ils m'ont offert une chance de recommencer à zéro et sans même le savoir , le bonheur à l'état pur . Se brûler les doigts en préparant le thé , observer les étoiles au bord du fleuve , être réveillée le matin par les chants de la mosquée , serrer les mains , saluer , marcher les pieds nus dans le sable , les observer prier . Voir ces voisins et inconnus entrer et sortir en toute tranquillité . C'est ca le bonheur ... C'est ca .
Et je ne sais plus comment encore aujourd'hui avancer sans me retourner . J'étouffe dans ce monde trop faux où entourée de technologie , de meubles et de confort je ne trouve plus ma place .
Le Sénégal , Saint-Louis , la famille Diop me manque par dessus tout .
Et j'ai peur , tellement peur de tout oublier , d'être oubliée , de ne pas pouvoir en faire assez . J'ai peur de cette vie ici qui me rappelle à elle où sans leur présence je dois trouver où aller . De ne pas pouvoir crier assez fort toute cette reconnaissance et cet amour qui leur est destiné .

dimanche 4 avril 2010

Les yeux bouffis , l'âme douloureuse , je transpire de regret , de culpabilité , je saigne , j'hurle . Putain je n'en peux plus . Je me regarde aller , jour après jour , je vois les mois défilés et je me regarde changer . Impuissante , face à ce miroir qui projette mon image , je ne souris plus , je ne pleure plus , ce n'est pas moi . Mon reflet reste de glace , me donne la nausée , me lacère les paupières , me martyrise l'esprit .I hate myself , et ce que je deviens . Spectateur de ma propre vie , je me regarde me détruire , anéantir chaque chance de bonheur . Je brise des cœurs , fait pleurer des larmes . et je hausse les épaules , comme une lâche , comme une bête dans une cage , un pauvre sur le trottoir . Je ne sais pas . Je ne sais pas ce que je fais , je ne sais plus d'où je viens . Seule avec moi même et mon âme de pierre fissurée sur toute son inégale surface . Je tremble , de rage , de haine , de colère , d'angoisse . M'anéantir , m'arrêter . Si je pouvais m'enchainer , m'enfermer , disparaitre sans même renaitre . Ne plus avancer , reculer , reconstruire chaque mur que j'ai abattu , sécher chaque larme , ravaler mes mots , effacer mon image de leur mémoire , les laisser avancer , sans moi surtout .
Ma tête contre un mur , un mur mal construit , plein de défaut , un mur de débris , mélange de verre et de dégout , mélange d'amertume et de mépris profond . Et m'y cogner , me fissurer le crane , frapper encore et encore , sentir le mal s'épuiser , hurler à m'en déchirer les cordes vocales , plus fort , entendre mes os se briser , le sang tacher ce mur , et cogner encore et encore , en perdre la vue , m'arracher chaque parcelle de peau . Détruire ces images , ces souvenirs , ces erreurs . M'achever sur ce mur , tête première . Et sentir la douleur me transpercer le corps , pleurer à en être déshydratée , m'explosée la cervelle . Que mon coeur s'arrête et que je disparaisse .

lundi 15 mars 2010

Petit , je t'écris , des mots que tu n'entendras pas , que tu ne comprendras pas .
Je me souviens de la première fois où je t'ai rencontré, nous étions 7 professionnelles autour de la table en compagnie de ta maman , tu es entrée dans le local telle une fusée , tu touchais à tout , tu criais des mots incompréhensibles , tu m'as plaqué ce téléphone sur le visage avec maladresse et une force incontrôlée et tu me regardais en criant '' alloooo '' . Ta maman était découragée , épuisée , elle avait perdu le contrôle , et se trouvait face à nous démunies et nous suppliait de l'aider , de lui venir en aide pour t'éduquer petit bonhomme , tu lui en fais voir de toutes les couleurs , et malgré ces éteincelles dans ses yeux qui montrent à quel point elle t'aime , elle avait besoin de nous . Tout en t'observant du coin de l'oeil et en te courant après pour éviter que tu te blesses , on écoutait ta maman , la questionnait ...
Je dois t'avouer que quand tu es sorti , on a entendu de nombreux soupirs , tu nous avait essouflé en seule petite demi heure , et le portrait que ta mère venait de nous dresser de toi nous effrayais . On se demandait comment on parviendrait à t'inclure dans le groupe , on avait peur de ne pas y arriver , on se demandait si ta place était parmis nous .
Et puis , tout a commencé , le temps à filé , j'ai appris à te connaître , et oui , tu m'étourdissais , tu demandais une intention constante , tu faisais tout à ta tête et dès qu'on essayait de t'imposer la moindre consigne , c'était la crise . Ca a pris du temps avant que tu nous fasse confiance , avant que t'accepte de rester plus de 30 secondes à la même activité , avant que tu cesse de te débattre lorsqu'on allait à la salle de bain . Mais on a pas laché prise .
Et crois le ou non , ca n'a pas pris une semaine avant que tu me fasses craquer , ton sourire d'enfant , comment y résister ? Tu me manques tu sais ptit monstre , je revois d'où on est partie et je te vois maintenant , Ah , qu'est ce que je suis fière de toi . Tu accepte de rester assis pendant la sieste , tu lève ta main quand t'as fini ta collation , tu commences à t'habiller tout seul , tu es toujours de bonne humeur , le rayon de soleil de la classe. Tu m'épates !
Bien sure tu seras toujours différent des autres, bien sure tu ne suivra sans doute jamais un groupe régulier , bien sure il faut s'armer de patience et de volonté pour travailler à tes côtés , mais crois moi , tous ces éfforts sont récompensés au fil du temps .
Tiens bon petit , continue de progresser , d'apprendre , tout ira bien . Je ne sais pas si ta maman y croit , j'ignore si elle a encore l'espoir . Mais moi je sais que tu iras loin , à ta manière , jour après jour . Et année après année tu resteras au fond de mon coeur .
J'apprends encore tu vois , je t'aime sans doute trop fort , si je devais compter le nombre de nuit où je me retournais dans mon lit en songeant à ce que je pourrais mettre en place pour toi . Le nombre de fois où j'aurais voulu t'emmener chez moi . Mais tu sais quoi ? Je m'en fou , je suis contente de pas avoi encore cette capacité de me détacher de mes clients . Parce que ton sourire change tout , me fait tout oublier , il illumine ma journée .

Bonne chance bonhomme ,

Éline , comme tu le dis si bien !

vendredi 12 mars 2010

No answer

Je suis là , plantée devant mon ordinateur , le regard dans le vide , et j'y pense , j'y pense encore et j'essaye de porter mon attention sur autre chose , oublier . Mais rien ne marche , il y a toujours un mot , une chanson , une photo qui traine ici et là sur cet écran assassin . Alors je me laisse emporter , je divague , et j'ai beau lutter de toute mes forces , rien n'arrête cette machine infernale lorsqu'elle est enclenchée , elle tourne , de plus en plus vite , surchauffe , me projette image après image sans m'en demander la permission . Encore et encore , et ne s'arrête que lorsque c'est assez , lorsque c'est trop .
Et en ce moment même , alors qu'elle cesse son cinéma , qu'elle se calme et s'apaise ... Je regarde ce vide et je me dis ... Putain que les gens sont cons , putain qu'ils sont stupide et merde , qu'est ce qu'ils sont faux ... Et là , j'entends cette petite voix qui revient au galop et qui me murmure tout bas '' et si , ils étaient simplement plus fort que toi , assez que pour tourner une page , que pour t'effacer , t'oublier alors que toi , faible et idiote , tu t'acharnes à donner à sens à leur absence , quand en fait peut être , il n'y en a simplement aucun . ''


jeudi 25 février 2010

là pour toi

Ta faiblesse me transperce , mais qui es tu ? Je te reconnais plus . Tes mots s'imposent , se décomposent et alors ? Relève là tête , retrouve cette force qui t'allait si bien , ce sourire démoniaque , ces projets pleins de désirs . Accroche toi à cet espoir d'un jour meilleur , lève la tête voyons , allez , bats toi ! Et sache seulement que je serai là . Malgré nos différents , nos erreurs et cet insupportable silence . J'ai jamais été très loin . Je serai là le jour où tu auras besoin d'une oreille pour t'écouter , t'épauler ,je serai là la nuit où tu voudras d'une femme pour se coller contre toi . Je serai là , mais dis toi bien , que je ne saurai jamais combler ce vide dans ta vie , je ne t'offrirai jamais d'amour , jamais de promesses , jamais d'ivresse . Tu n'auras plus ni mon corps , ni mon âme . Mon étrange amitié , mon espoir , mon soutien , ma tendresse . C'est tout ce que j'ai à donner , à prendre ou a laisser .

dimanche 21 février 2010

Le hurlement du silence

Une page blanche , les secondes , les minutes défilent , rien . Le silence . L'absence de mots , de discours . La nuit , la profondeur du noir , le silence . Le silence ? Il s'enfuit , s'écrase , s'agenouille aux pieds de ces voix qui ne se taisent plus . Elles attendent patiemment cet instant où il n'y aura qu'elles , elles et moi et personne pour les abasourdir . Elles hurlent , se déchainent , s'enchainent et m'enchainent . Elles me narguent , comme du poison dans les veines , et ça brûle , insupportable , ça s'infiltre sans arrêt , sans remède . Je ferme les yeux et soudain tout s'éteint , je suis seule , seule et effrayée , je cherche la sortie . J'essaye encore , je serre les paupières encore plus fort , j'imagine , j'invente à la nuit des couleurs , de la mélodie à ces cris . Je serre les poings , j'y pense , je me concentre , j'imagine , je réinvente, et puis ... Plus rien . La couleur m'échappe , la mélodie est terriblement fausse , elle me défonce les tympans , j'hurle , je me débat . Et j'ouvre les yeux épuisée , paniquée , éssouflée . Je suis toujours là . Prise au piège , enfermée , enchainée .

mardi 26 janvier 2010

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Et me voilà , dernière session de ma dernière année de Cegep , célibataire , sans plus aucun enfant dont je suis responsable . La session sera longue je n'en doute même pas . Mais , parce qu'il y'a toujours un mais . Après ces 15 semaines je serai officiellement éducatrice spécialisée , et je pourrai être fière d'avoir été au bout , d'avoir tenu le cou . Et je pense surtout à cet été , à ces deux mois et demi à l'autre bout du monde , face à la misère , au choc culturel , à la fatigue , à la chaleur , à la peur . Mais surtout seule avec moi même . Mon pire cauchemar !
Et pourtant j'ai tellement hate , d'atterir à Dakar , de prendre le '' bus '' direction Saint-Louis . C'est un rêve qui se concrétise , un projet de grande envergure , un dépassement personnel . J'ai peur , peur de ne pas être à la hauteur , de ne pas parvenir à supporter le sort de ces mères , de ces enfants . De craquer . J'ai peur de vouloir à tout prix les sauver , tout leur donner alors que ce n'est pas possible .
Mais j'en reviendrai changée , bouleversée , grandie . Et alors peut être que ma vie changera enfin , que je me découvrirai une nouvelle passion , un nouvel intêret . Une nouvelle envie de partir à la découverte du monde , de la vie , de l'amour .

mercredi 20 janvier 2010

en mémoire de notre amour

J'aimerais écrire en mémoire de nous , de ce partage , en mémoire de notre amour . J'aimerais trouver les bon mots , les mots parfaits pour t'exprimer ma peine , te transmettre ma douleur de te perdre et mon bonheur de t'avoir connu . Mais ces mots je ne les trouverais jamais simplement parce qu'ils n'existent pas . Aucun mot ne peux justifier ce qui arrive , il n'y a aucune manière adéquate de te demander pardon . Et pourtant , je n'ai plus que ca pour te parler , essayer de t'atteindre , et c'est encore avec maladresse que j'aimerais te remercier pour chaque instant que tu m'as permis de passé à tes côtés . Ces images défilent , s'entrecoisent dans ma tête . Et je te revois , assise au bord de mon lit , guitare à la main . Et je sens encore ton odeur , ta chaleur . Je me souviens de chaque instant , chaque fou rire , chaque '' je t'aime '' . De nos corps fievreux enlacés à l'abri dans notre monde , de nos larmes . Et surtout , de ton sourire irresistible . Merci , d'avoir cru en moi , d'avoir supporté chacun de mes doutes , d'avoir pardonné mes plus grosses erreurs , d'avoir tenté de me comprendre . Sans toi , je n'en serai pas la aujourd'hui , je n'aurai jamais eu la force ni même le désir de me battre pour être à toi , d'essayer de croire en l'amour , en la vie à deux . Simplement merci , de m'avoir ouvert les bras , de m'avoir soutenue , d'avoir cru en moi . Mais ces mercis ne suffiront pas à soulager cette peine n'est ce pas ? Aucun de mes mots ne te permettront de mieux comprenre la raison du pourquoi . Mais tu sais , si je le pouvais , je t'écrirais tout , je te donnerais sans laisser place à l'orgueuil ni à la culpabilité des réponses à chacunes de tes questions . Je voudrais pouvoir t'expliquer pourquoi j'ai toujours eu si peur , pourquoi je n'ai jamais reussi a penser à nous , sans craindre la chute . Pourquoi je n'ai pas su fermer les yeux sur le reste du monde et vivre que de notre amour , pourquoi je n'ai jamais su me montrer moi même tout en étant à toi . Le pourquoi de la présence de ces larmes malgré ta présence continuelle à mes côtés . J'aimerais , mais je l'ignore autant que toi , tout ce que je sais c'est qu'il est trop tard , que le combat mène à sa fin . Que je ne peux plus supporter ces regards pleins de doutes et d'apprehension . Continuer sur ce chemin plein d'embuches , plongé dans un brouillard épais auquel je ne voyais plus aucune issue . Une vie dans la quelle je refuse de t'amener . Par amour , par respect , je ne peux plus accepter de te donner le quart de ce que tu mérites . Et même si je sais qu'on a été heureuses , qu'on a eu des moments forts pleins de passion et d'espoir , et même si tu penses que c'est une erreur de croire que sans moi tu auras une vie meilleure , j'essaye de garder la tête haute , de rester sur ma position malgré ton absence qui me ronge . Parce que je continue de croire qu'un jour ou l'autre tu appreciera ce geste , je sais que tu aimeras à nouveau , que tu rencontreras enfin la femme qui t'offrira tout ce que tu désires et qui surtout te parlera d'avenir . Parce que je n'ai plus l'énergie de me battre contre moi même . 7 mois , 7 mois d'aventure à tes côtés . Toi même tu sais comme ca signifie beaucoup à mes yeux . Et c'est une réussite , une histoire qui en a vallu la peine , et qui restera , marquée au plus profond de moi . J'aimerais que tu puisse ressentir à quel point je suis désolée , combien je m'en veux de t'avoir blessée et surtout décue . Everything gonna be ok . Je serai toujours là , tu pourras compter sur moi . Avance , cours , la vie est tellement courte . Sois heureuse . Si tu ne l'étais pas , l'amour perdrait à nouveau tout son sens . Et sache seulement , que ce n'est pas parce que j'avance sans toi que tout était faux , que tu ne me manqueras pas ...